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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 19:41

L'article publié par NICE MATIN GRASSE de ce jour et conçu par le journaliste Jean Marie CORNUAILLE est une grande réussite .

Cet article est le reflet parfait de notre dicussion , il a fait transparaitre tous mes sentiments et mon respect pour la clientéle mon métier .

 Je vous fais partager l'article .

pour contacter le journaliste : jmcornuaille@nicematin.fr

Mon site internet : http://www.christapissier.fr/

 

 

Grasse

Un tapis en or pour Christophe Marie

Un tapis en or pour Christophe Marie - 19556727.jpg

Christophe Marie devant un échantillon de la moquette qu'il a réalisée pour le Centenaire du Carlton.S.P.

 

Cet artisan installé à Grasse vient de réaliser une moquette à l’occasion du centenaire du Carlton. Une réussite pour celui qui vient de se mettre à son compte


 


La plus grande fierté pour un tapissier, c'est que l'on foule sa moquette. Christophe Marie, qui pratique à Grasse avenue Jean XXIII, a pu réaliser ce rêve. Fin novembre, il a livré au Carlton, célèbre palace de Cannes, la moquette pour son centenaire. Une belle récompense pour ce défenseur des techniques artisanales de sa profession, qui vient d'ouvrir son entreprise, Christapissier.


Dans son petit atelier de Grasse, Christophe Marie a commencé à travailler pour son compte en octobre 2011. Natif de Caen en Normandie, il a fréquenté pas moins de 19 entreprises avant de créer la sienne. « J'ai 49 ans et j'estimais que c'était le moment pour moi. J'ai appris de toutes mes expériences mais je voulais voler de mes propres ailes. J'ai été aidé par le CPE sans qui cela aurait été compliqué». Le carnet de contact qu'il a tissé au fil des ans lui permet aujourd'hui de s'en sortir.


100 mètres de moquette pour le Carlton


C'est à 17 ans que Christophe Marie s'oriente vers la tapisserie. Il quitte alors le foyer familial pour les Compagnons du Devoir. Après plusieurs expériences, il cherche un nouveau souffle à sa carrière. Seule condition, travailler dans le luxe. « J'avais deux choix. Paris ou la Côte d'Azur. J'ai préféré la qualité de vie du sud». Il arrive en 1996 et ne le quittera plus.


Installé à Grasse, « une ville d'art et d'histoire », il fait jouer ses contacts pour dénicher ses premiers clients. À son plus grand bonheur, le Carlton fait d'abord appel à lui « pour des têtes de lit, des fauteuils ou des rideaux ». Alors que les premiers mois sont difficiles, Christophe Marie persévère jusqu'au coup de fil du Carlton. « J'ai ressenti une immense fierté quand ils m'ont demandé de réaliser une moquette pour leur centenaire. » Près de 100 mètres sont installés dans le hall de l'hôtel et sont visibles de tous les clients. Une moquette noire, floquée d'un sigle en or.


Le Carlton lui envoie le logo et lui réclame une moquette sans poil, mais fort de son expérience, Christophe Marie leur suggère « une moquette avec poil, venue d'Angleterre et beaucoup plus légère. Cela les a convaincus » sourit le tapissier.


Un ouvrier de la vieille école


Quand Christophe Marie parle de son métier, il le fait avec amour. Face au fauteuil Voltaire qui se trouve dans son atelier, il est fier du temps passé à le retaper. « Il m'a fallu environ 16 heures. Mais ce fauteuil va durer plus de 25 ans alors que les meubles d'aujourd'hui ont une durée de vie de 5 à 10 ans » regrette-t-il.


L'homme réalise des têtes de lit, des rideaux et des tentures murales mais toujours dans le respect des traditions de l'époque. « Les hommes utilisaient ces techniques il y a 200 ans. Pourquoi n'y arriverais-je pas ? » Quand il voit les nombreuses émissions télévisées sur la décoration, il préfère en rire. « Le marouflage, c'est une blague. Je le fais souvent et j'y mets toute ma force. Là, en une semaine, on nous fait croire que l'on peut refaire une maison ! »Très au fait des dernières tendances, il s'est adapté « à tous les nouveaux tissus comme l'acrylique. C'est important pour rester à la pointe. »


Il vit aussi dans son époque, « je tiens un blog où je présente ma profession », et espère donner l'envie à des jeunes d'apprendre le métier. « Mes trois enfants ont pris d'autres voies, mais toujours dans le luxe. Je les amenais parfois dans des palaces quand je travaillais. Mais si ce n'est pas eux, j'espère un jour que je transmettrais mon savoir ».


En attendant, Christophe Marie a repris ses outils pour dresser à ses clients, le tapis rouge.

 


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